Watzlawick, Lévi-Strauss et Peirce

Cinq axiomes de la communication, par Watzlawick

Inspiré des concepts de métacommunication et de communication analogue versus digitale de Bateson, ainsi que de Ruesh, Watzlawick mis ensemble cinq postulats, ou « axiomes », démontrant une approche pragmatique à la communication interpersonnelle, célèbre composante de l’école de Palo Alto.

Comme nous l’avons vu en classe, Watzlawick soutient que l’on ne peut s’empêcher de communiquer, qu’on le veuille ou non; « we can never abstain from communicating » (Ruesch and Bateson, 1951, p.7). Ceci mène donc au premier postulat de ce dernier : celui qui dicte qu’on ne peut pas ne pas communiquer (Watzlawick, 1967).

« Toute communication présente deux aspects : le contenu et la relation, tels que le second englobe le premier et par suite est une métacommunication » (Watzlawick, 1967, p.54).

La métacommunication, littéralement la communication sur la communication, est une réflexion, l’opportunité d’éclaircir une pensée antérieure, un retour à un commentaire, une chance de s’expliquer.

« L’information, c’est le contenu de la communication : elle a valeur d’indice. La relation, c’est la manière dont on doit entendre le contenu : elle a valeur d’ordre » (La communication interpersonnelle, cvconseils.com). Grâce aux codes on peut donc transmettre un message, un contenu qui dépend donc de la relation. L’image ci-dessous est un bon exemple d’un retour sur un langage mal compris. Sur le tableau, on voit les lettres OMG, JK, LOL. Un professeur est en train d’expliquer la signification de ces acronymes à un public plus vieux, qui, en temps normal, n’utiliserait pas ce langage.

« La nature d’une relation dépend de la ponctuation des séquences de communication entre les partenaires » (Watzlawick, 1967, p.59).

La séquence est sujette à des interprétations qui varient à cause de la dépendance, la prééminence ou l’initiative de la communication individuelle (La communication interpersonnelle, cvconseils.com). Les strates de la société influent la ponctuation qui structure notre communication, et de relation entre ceux-ci. L’exemple que donne l’auteur Terrin est le suivant :

Monsieur a tendance qu’à ne voir que la hargne de Madame : il boit donc en conséquence; Madame à ne voir que la beuverie de Monsieur : elle crie. Ils ne ponctuent pas leurs échanges de la même façon. Ils ont surtout des difficultés à parler de leur relation, à métacommuniquer. Leurs communications s’organisent en dents de scie (La communication interpersonnelle, cvconseils.com).

                                                                                       

« Les êtres humains usent simultanément de deux modes de communication : digitale et analogique » (Watzlawick, 1967, p.66-67).

Faisant référence au monde technologique, on expose deux types de communications, de codification, digitale et analogique. Un langage digital, en terme simplifié, maintient une structure élaborée, mais n’a pas l’équivalent lorsqu’on parle de sens,  ou de sémantique. Le langage analogique est donc le contraire du digital. Digital est synonyme de symbolique dans ce cas, et analogue comprend plutôt la communication non verbale (La communication interpersonnelle, cvconseils.com). Terrin donne ici aussi un bon exemple : « les larmes peuvent exprimer la joie ou la peine, tout dépendra du contexte »  (Idem).

« Tout échange de communication est symétrique ou complémentaire, selon qu’il se fonde sur l’égalité ou la différence » (Watzlawick, 1967, p.70).

L’exemple discuté en cours constitué des classes sociales pour décrire les relations complémentaires, comme le serait la relation d’une mère et de son enfant, et symétrique sont plutôt deux entités séparés et égales.

                                                                                               

Structuralisme

À partir de la linguistique telle que définit par Saussure, Lévi-Strauss avance l’idée du structuralisme, qui comprit qu’en fait la structure linguistique est « un fondement objectif en deçà de la conscience et de la pensée (structure inconsciente) » (Le Structuralisme, Bordeaux.fr). On part avec l’idée du signifiant (le code même) et du signifié (ce qu’il veut dire), sur lequel on se base on former les thèses du structuralisme.

Comme nous l’avons vu, il y a trois piliers au structuralisme :

1. Le signifiant précède le signifié.

-Le langage n’est pas le médium

2. Le sens surgit du non-sens.

-Le code est indépendant du message

3. Le sujet se soumet à la loi du signifiant.

-Voir la communication non verbale, par exemple

La théorie structuraliste « consiste à expliquer un phénomène à partir de la place qu’il occupe au sein du système dans lequel il est inséré » (Le Structuralisme En Sciences Humaines, libertaire.free.fr). Il faut noter donc que « l’analyse structuraliste tend à laisser de côté l’histoire de l’homme et à vider l’action humaine de son individualité  » (Le Structuralisme, Bordeaux.fr).

Charles Sanders Peirce, de son côté, regroupe la sémiotique spécifiquement en trois catégories pour pouvoir expliquer qu’en fait, « tout phénomène, aussi complexe soit-il, peut être considéré comme signe dès qu’il entre dans un processus sémiotique », ce qui est contraire à Saussure ((Everaert-Desmed, 2011). Comme l’explique Everaert-Desmedt, « le processus sémiotique est un rapport triadique entre un signe ou representamen (premier), un objet (second) et un interprétant (troisième) » (Idem).

La priméité est une conception de l’être indépendamment de toute autre chose. Exemple, sentir de la douleur sans avoir perçu la blessure.

La secondéité est la conception de l’être relatif à quelque chose d’autre. Définit par l’action-réaction, exemple, la température monte à 100 degrés, l’eau boue.

La tiercéité est la médiation par laquelle un premier et un second sont mis en relation. C’est « la catégorie de la pensée, du langage, de la représentation, du processus sémiotique ; elle permet la communication sociale ; elle correspond à la vie intellectuelle » (Everaert-Desmed, 2011).

Bibliographie

« Communication Orale – Palo Alto. » Communication Orale Et Interpersonnelle. Web. 01 Dec. 2011. <http://www.communicationorale.com/palo.htm&gt;.

Donnadieu, Gerard. « La Communication Inter-humaine. » Université Paris 1. Web. 1 Dec. 2011. <http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=communication+selon+palo+alto&source=web&cd=3&ved=0CC4QFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.afscet.asso.fr%2Fdgcommtu.doc&ei=RivVTp72MMTX0QGmpIiPAg&usg=AFQjCNFcEV5n7CE2s_TX_lYYk-kX-uLB1Q&gt;.

Everaert-Desmedt, Nicole. « La sémiotique de Peirce. » Signo. Rimouski (Québec). 2011. Web. 01 Dec. 2011. <http://www.signosemio.com>.

Hoenisch, Steve. « Saussure’s Sign. » Criticism.Com. Web. 01 Dec. 2011. <http://www.criticism.com/md/the_sign.html&gt;.

« La Communication Interpersonnelle. » CV Conseils. Web. 01 Dec. 2011. <http://www.cvconseils.com/communication.html&gt;.

« Le Structuralisme En Sciences Humaines ? » L’idée Libertaire. Web. 01 Dec. 2011. <http://1libertaire.free.fr/structuralisme1.html&gt;.

« Le Structuralisme. » Rectorat De Bordeaux. Web. 01 Dec. 2011. <http://webetab.ac-bordeaux.fr/Etablissement/JMonnet/ses/coursocio/struct.html&gt;.

Lévi-Strauss, Claude. « Le Structuralisme: Extrait. » Université De Lyon. Web. 1 Dec. 2011. <http://socio.univ-lyon2.fr/IMG/pdf/Texte_Levi-Strauss.pdf&gt;.

Maury-Rouan, Claire. « Base De La Sémiologie Générale. » Initiations Aux Sciences Du Langage. Web. 1 Dec. 2011. <http://m.antoniotti.free.fr/index.htm&gt;.

« PALO ALTO (école de). » Dictionnaire De Psychologie – Dicopsy. Web. 01 Dec. 2011. <http://www.dicopsy.com/dictionnaire.php/_/psychologie-sociale/palo-alto-ecole&gt;.

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